Le coton que l’on utilise provient d’un arbuste qui se nomme le cotonnier. Ce qu’on récolte est la « fleur » du cotonnier qui ressemble à une petite boule toute blanche. Après la floraison, les capsules éclatent et laissent les fibres sortirent.
Alors, on récolte ces capsules que l’on va ensuite faire sécher. Puis on va faire l’engrenage. C’est-à-dire que l’on va enlever les graines des fibres. Les graines peuvent être utilisées pour faire de l’huile comestible par exemple. Et pour les fibres, on va les transformer en filés (= des fils composés d’une masse de fibres courtes à laquelle on donne une torsion).

La laine provient des moutons. Les moutons sont tondus et on classe les toisons suivant diffèrent critères (finesse, ondulation, longueur etc.) Ensuite la laine est lavée à l’eau savonneuse pour enlever les saletés, le gras (lanoline). Les débris végétaux sont carbonisés à l’aide d’acide sulfurique. Puis, on va démêler la laine. Il y a le peignage qui va donner des fils lisses et fin. Ou alors il y a le cardage qui va donner des fils grossiers et volumineux.

La soie de culture provient de chenilles domestiquées du papillon appelé Bombyx du murier.
Qu’est-ce que la soie ? Il s’agit de la bave de la larve du Bombyx.
La femelle du Bombyx pond des œufs. Des larves en sortent qu’on va nourrir de feuilles de muriers en très grandes quantités. Au bout de 30 jours, les chenilles vont être placées sur des claies pour qu’elles s’y fixent et elles vont commencer leur métamorphose.
Il faut environ 14 jours pour passer de la chrysalide au papillon. Le fil de soie est récupéré sur des cocons qui ne sont pas endommagés. Ce qui veut dire que les chrysalides sont tuées dans leur cocon (l’étouffage) soit en les soumettant à la chaleur ou à la vapeur. Ensuite, les cocons sont trempés dans de l’eau chaude pour enlever le grès (=une substance qui enrobe deux filaments) et trouver le bout du filament à l’aide de brosses (le battage). Ensuite, il faut dévider (le dévidage) le cocon pour mettre les filaments sur une bobine.

La viscose est aussi appelée « soie artificielle ».
La matière première utilisée est la cellulose qui est naturelle mais le procédé l’a transformée : c’est une fibre artificielle.
Pour être filée, la cellulose doit être amenée à l’état liquide.
Comment fabrique-t-on de la viscose ? Le procédé utilise est vieux de plus de 100 ans. La matière première est la cellulose qui provient de morceaux de bois (par exemple eucalyptus ou hêtre) que l’on va presser en feuille de cellulose. Puis, on va traiter cette cellulose avec de la soude caustique pour former de l’alacli-cellulose. Ensuite l’alacli-cellulose est traitée avec du disulfure de carbone pour former une solution de xanthate de cellulose.
On dissout ensuite le xanthate dans de l’hydroxyde de sodium. Cela devient un liquide visqueux qu’on appelle la viscose. On lui enlève ses impuretés, on l’extrude à travers une filière (=plaque avec plein de petits trous), on la fait passer dans un bain coagulant et elle se solidifie en filaments (=brin continu de fibres manufacturées).
Puis, les filaments sont étirés et lavés pour éliminer tous les résidus chimiques. Ils sont enfin lubrifiés, séchés et mis sur bobines.

Il existe maintenant un procédé moins polluant. Celui-ci utilise un solvant organique mélangé à l’eau pour dissoudre la cellulose en une seule fois. La fibre fabriquée à partir de ce procédé est appelée le lyocell.